Question

La nature est pleine d'amour La nature est pleine d'amour, Jeanne, autour de nos humbles joies ; Et les fleurs semblent tour à tour Se dresser pour que tu les voies. Vive Angélique ! à bas Orgon ! L'hiver, qu'insultent nos huées, Recule, et son profil bougon Va s'effaçant dans les nuées. La sérénité de nos coeurs, Où chantent les bonheurs sans nombre, Complète, en ces doux mois vainqueurs, L'évanouissement de l'ombre. Juin couvre de fleurs les sommets, Et dit partout les mêmes choses ; Mais est-ce qu'on se plaint jamais De la prolixité des roses ? L'hirondelle, sur ton front pur, Vient si près de tes yeux fidèles Qu'on pourrait compter dans l'azur Toutes les plumes de ses ailes. Ta grâce est un rayon charmant ; Ta jeunesse, enfantine encore, Eclaire le bleu firmament, Et renvoie au ciel de l'aurore. De sa ressemblance avec toi Le lys pur sourit dans sa gloire ; Ton âme est une urne de foi Où la colombe voudrait boire

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La nature est une source infinie d'amour et de beauté, Jeanne, qui entoure nos modestes joies. Les fleurs semblent se dresser tour à tour pour que tu puisses les contempler. Vive Angélique ! À bas Orgon ! L'hiver, insulté par nos huées, recule et son visage boudeur s'efface dans les nuages. La sérénité de nos cœurs, où chantent d'innombrables bonheurs, complète en ces doux mois victorieux la disparition de l'ombre. Juin couvre les sommets de fleurs et raconte partout les mêmes choses. Mais se plaint-on jamais de l'abondance des roses ? L'hirondelle, si proche de tes yeux fidèles, vient effleurer ton front pur, et l'on pourrait compter dans le ciel toutes les plumes de ses ailes. Ta grâce est un rayon charmant ; ta jeunesse, encore enfantine, illumine le ciel bleu et renvoie l'aurore au firmament. Le lys pur sourit dans sa gloire, ressemblant à toi. Ton âme est une urne de foi où la colombe voudrait boire.